Le chat
Je souhaite dans ma maison
Une femme ayant sa raison
Un chat passant parmi les livres
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre
Le dromadaire
Avec ses quatre dromadaires
Don Pedro d’Alfaroubeira
Courut le monde et l’admira.
Il fit ce que je voudrais faire
Si j’avas quatre dromadaires.
La souris
Belles journées, souris du temps
Vous rongez peu à peu ma vie
Dieu ! Je vais avoir vint-huit ans
Et mal vécus, à mon envie.
La chenille
Le travail mène à la richesse
Pauvres poètes, travaillons !
La chenille en peinant sans cesse
Devient le riche papillon
La puce
Puces cruelles, amis, amantes même,
Qu’ils sont cruels cuex qui nous aiment !
Tout notre sang coule pour eux.
Les bien-aimés sont malheureux.
Le poulpe
Jetant son encre vers les cieux,
Suçant le sang de ce qu’il aime
Et le trouvant délicieux,
Ce monstre inhumain, c’est moi-même
L’écrevisse
Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s’en vont les écrevisses,
A reculons, à reculons.
Le paon
En faisant la roue, cet oiseau
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière.
Orphée
Regardez cette troupe infecte
Aux mille pattes aux cents yeux :
Rotifères, cirons, insectes
Et microbes plus merveilleux
Que les sept merveilles du monde
Et le palais de Rosemonde !